Avec Édouard Philippe, Macron lance une OPA à droite

MARDI, 16 MAI, 2017

L'HUMANITÉ

Photo Loïc Venance/AFP

En nommant Le député maire LR du Havre premier ministre, le président confirme l’option libérale. Lire l'article complet

L’un surjouait quelque peu : « Je quitte la responsabilité qui est la mienne en homme de gauche », a déclaré Bernard Cazeneuve au moment de la passation de pouvoir avec Édouard Philippe. Lequel clarifiait aussitôt les choses : « Je suis un homme de droite », a répliqué hier après-midi le nouvel hôte de Matignon, promettant ensuite d’être « conquérant ». Conquérant pour sa famille politique ou pour le gouvernement dont il prend les rênes, avec pour charge de le constituer ? Le président Emmanuel Macron s’entretiendra ce matin à l’Élysée avec son premier ministre dans la perspective de la formation du gouvernement, qui devrait être resserré, autour de 15 ministres. Des noms de droite circulent, celui par exemple du président du Modem, François Bayrou, qui s’est dit hier « très heureux » que la nomination d’Édouard Philippe tienne une promesse de « recomposition ». Une vingtaine d’élus LR et UDI, dont des juppéistes, ont jugé mardi que leurs familles politiques « doivent répondre à la main tendue » par Emmanuel Macron. Parmi eux, Gérard Darmanin, maire de Tourcoing, celui de Nice, réélu hier, Christian Estrosi, plusieurs proches de Bruno Le Maire, déjà prêt quant à lui ouvertement à coopérer. Le premier ministre va devoir aussi mener la bataille des législatives pour donner au président Macron une majorité parlementaire. Ses contours se dessinent sur le papier, allant de socialistes convertis à des élus LR se considérant libéraux avant toute autre étiquette. Vont-ils se retrouver dans l’Assemblée élue le 18 juin ? Rien n’est encore écrit. Lire l'article complet