mercredi 24 mai 2017

Législatives. Les communistes appuient 524 candidats

Législatives. Les communistes appuient 524 candidats

JULIA HAMLAOUI
MARDI, 23 MAI, 2017
L'HUMANITÉ
Pierre Laurent : « Le PCF entend contribuer à l’élection de députés de gauche capables de s’unir demain face à Macron. » Photo : Bertrand Guay/AFP
Pierre Laurent : « Le PCF entend contribuer à l’élection de députés de gauche capables de s’unir demain face à Macron. » Photo : Bertrand Guay/AFP
Pierre Laurent a annoncé que le parti qu’il dirige vise l’élection d’une vingtaine de députés et que 29 face-à-face avec France insoumise sont évités.
Le PCF a fait ses comptes après la clôture, vendredi, du dépôt des candidatures pour les législatives. Malgré les dissensions avec la France insoumise ces dernières semaines, Pierre Laurent, son secrétaire national, a estimé hier, lors d’une conférence de presse, que de « nombreuses victoires législatives restent à portée de main ». « Il est réaliste de dire que nous pouvons élire, grâce à une intense et conquérante campagne dans les jours à venir, une vingtaine de députés », a-t-il déclaré, fixant pour objectif à sa formation de « contribuer à l’élection de plusieurs dizaines de députés de gauche capables de s’unir demain face à Macron ».
Pour sa part, sur les 577 circonscriptions, le Parti communiste appuie 524 candidatures. Parmi celles-ci, le PCF présente 452 candidats issus de ses rangs et en soutient 72 autres, dont 18 FI, 16 d’Europe Écologie-les Verts, 12 socialistes soutiens de Benoît Hamon et 11 d’Ensemble ! Des soutiens qui sont parfois le fruit d’accords locaux de désistements réciproques, comme avec certains socialistes dans les Yvelines.
Au total, après la rupture des négociations, 29 face-à-face FI-PCF seront tout de même évités, selon le décompte des communistes. Outre les 18 candidats FI soutenus par le PCF, dans 11 circonscriptions, des « communistes en mesure de l’emporter ne se verront pas opposer de candidatures FI », a annoncé Pierre Laurent. Six communistes auraient signé la charte exigée de ses candidats par la FI (dans l’Allier, l’Eure, l’Aveyron, la Seine-Saint-Denis et les Alpes-Maritimes). Mais dans les Hauts-de-Seine, contrairement à ce que nous indiquions dans notre édition d’hier, Yasmine Boudjenah ne l’a pas signée, tout en étant soutenue par FI.
Au-delà de ces exceptions, et après le bon score de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, reste un sentiment de « gâchis » pour Pierre Laurent, qui a à nouveau regretté, hier, « très profondément, le maintien de candidatures FI dans près d’une vingtaine de circonscriptions où se joue l’élection possible d’un député communiste » et a dit son « incompréhension » face au refus « de la main tendue » dans les Bouches-du-Rhône. « L’heure n’est pas à la polémique, a-t-il cependant jugé, mais à la mise en campagne de tous nos candidats. » Et d’annoncer des initiatives le 1er juin sur tout le territoire autour du slogan : « L’été, ça n’est pas fait pour casser le Code du travail. Non aux ordonnances Macron. »
Le PCF dénonce un « déni démocratique »
« Je veux alerter contre le déni démocratique qui se met en place et qui vise à priver d’accès à une série de médias nos candidats, en reproduisant les temps de parole présidentiels », a dénoncé, hier, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, après avoir écrit au CSA pour « alerter sur ce scandale ». Les règles du temps de parole dans les médias audiovisuels reposent pour les élections législatives sur le principe d’équité qui prend en compte « la capacité à manifester concrètement son implication dans la campagne » mais aussi « les résultats aux plus récentes élections ». Fustigeant « l’extension sans limite du présidentialisme médiatique », Pierre Laurent a déploré que son parti, « qui est l’une des cinq formations à compter un groupe dans les deux chambres du Parlement, s’apprête à être quasiment interdit d’antenne ».

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