lundi 20 mars 2017

Avec Jean-Luc Mélenchon, la République voit grand


Avec Jean-Luc Mélenchon, la République voit grand

LUNDI, 20 MARS, 2017
L'HUMANITÉ
Photo : Julien Jaulin/Hanslucas
La marche pour la VIe République à l’appel de Jean-Luc Mélenchon et de ses soutiens a réuni samedi à Paris 130 000 personnes, selon les organisateurs.
Pari réussi. Si la marche à laquelle Jean-Luc Mélenchon et ses soutiens appelaient, samedi, pour la VIe République n’a pas eu un grand succès en une des journaux du dimanche, elle en a eu dans la rue avec des citoyens par dizaines de milliers défilant de Bastille à République à Paris. Une « insurrection citoyenne contre la monarchie présidentielle », s’est réjoui le candidat face à la Marianne qui trône au milieu de la place où il a commencé son discours avec près de deux heures de retard. « Si nous avions dû nous référer au mode de comptage de Fillon, nous serions 3 millions. Mais comme nous sommes des gens sérieux, je vous annonce 130 000 personnes ! » a lancé, quelques minutes auparavant, Charlotte Girard, coresponsable du projet de la France insoumise. Un chiffre qui confirme, selon ses dires, le succès d’une « épreuve de force ». Et une plaisanterie qui, elle, était en vogue samedi. Quelques heures plus tôt, alors que le cortège commence à s’ébranler, un jeune perché sur un panneau de signalisation lance à ses amis : « Sur l’échelle Fillon-Retailleau, on est 8 millions à peu près ! » Autour de lui, dans les rangs des manifestants, les pancartes se sont multipliées, porteuses de slogans variés : « Protéger les biens communs », « Droit de mourir dans la dignité », « Fin des contrôles au faciès », « Partage des richesses » ou encore « L’IVG dans la Constitution ». Le logo de la France insoumise, décliné sous toutes ses formes, côtoie les drapeaux français, mais aussi ceux du PCF et parfois d’Ensemble ! L’ambiance « festive », voulue par les organisateurs, surgit çà et là, comme sur le boulevard du Temple où a pris place « l’église de la très sainte consommation », dont les acteurs en soutane apostrophent la foule à coups de « Amen ton pèse ! » ou d’« exorcisme publicitaire ». Reste que la détermination à changer le cours d’une campagne polluée par les affaires (des autres) s’affiche tout au long du cortège. 

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