mercredi 15 mars 2017

Licenciements boursiers, « un péché gravissime » pour le pape François


Licenciements boursiers, « un péché gravissime » pour le pape François

MERCREDI, 15 MARS, 2017
HUMANITE.FR
Le pape a déjà plusieurs fois pris la défense de travailleurs menacés de licenciement, fustigeant "l'argent-roi" et la finance aveugle.Ici déjeunant avec des ouvriers du Vatican en juillet 2015. Photo : Reuters
Le pape a déjà plusieurs fois pris la défense de travailleurs menacés de licenciement, fustigeant "l'argent-roi" et la finance aveugle.Ici déjeunant avec des ouvriers du Vatican en juillet 2015. Photo : Reuters
Fermer des usines et supprimer des emplois pour des motifs économiques troubles constitue "un péché gravissime", a lancé ce matin le pape François, saluant au passage les salariés menacés de Sky Italia.
A l’occasion de son audience générale hebdomadaire du mercredi, Place Saint-Pierre à Rome, le pape François s’est, comme cela lui arrive régulièrement, émancipé du discours préparé : "Le travail vous donne de la dignité, les responsables politiques et les dirigeants ont l'obligation de tout faire pour que chaque homme et chaque femme puisse travailler et ainsi garder la tête haute, regarder les autres en face avec dignité", a développé en s’émancipant pour le rendez-vous hebdomadaire.
"Celui qui pour des manœuvres économiques, pour réaliser des affaires pas complètement claires, ferme des usines, ferme des entreprises et supprime le travail d'hommes, cette personne fait un péché gravissime", a poursuivi le chef de l’Eglise catholique. 
Le pape a fait cette déclaration après avoir salué dans la foule de la place Saint-Pierre à Rome un groupe de travailleurs du bouquet de chaînes satellitaires Sky Italia (propriété du milliardaire Rupert Murdoch) soumis à un projet de plan social prévoyant notamment 200 licenciements et 300 mutations.
"J'ai une pensée spéciale pour les travailleurs de Sky Italia et j'espère que leur situation de travail pourra trouver une solution rapide, dans le respect des droits de tous, surtout des familles", a-t-il commenté sous les applaudissements.
Lors d'audiences publiques au Vatican, le pape argentin a déjà plusieurs fois pris la défense de travailleurs menacés de licenciement, fustigeant "l'argent-roi" et la finance aveugle. Il réfute néanmoins être "marxiste". Selon lui, ses prises de position, jugées parfois radicales, correspondent parfaitement à la doctrine sociale de l'Eglise, formulée déjà à la fin du XIXème siècle sous le pape Léon XIII.

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