Le PCF n'abandonne pas la bataille du rassemblement
Pierre Duquesne
Mercredi, 1 Mars, 2017
Humanite.fr
Le Parti communistes français a invité mardi à la Bellevilloise les principales forces de gauche à débattre de la finance internationale afin de travailler les convergences au-delà de la question des candidatures.
Pierre Laurent et le PCF ne lâchent pas l'affaire. Mardi soir, à la Bellevilloise à Paris, ils ont poursuivit le combat pour le rassemblement de la gauche, à l'occasion des deuxièmes Rencontres nationales de la campagne du PCF. Une construction par le bout des candidatures étant « compliquée », le secrétaire national du PCF a proposé d’y parvenir par « le biais des idées et des propositions », en invitant les principales forces de gauche à débattre autour de ce mot d’ordre : « Notre ennemi, c'est toujours la finance ! ».
Ça tombe bien, Pascal Cherki, proche de Hamon, a voté contre ce traité. Mais il appelle à construire l'avenir plutôt que de regarder le passé, se remémorant au passage que seuls les communistes s'étaient prononcés contre le traité de Maastricht, à l’époque, avant que d’autres forces n’évoluent sur le sujet. La victoire de Benoît Hamon est, pour lui, le signal que la « page a été tournée » au PS. Pour le reste, il a répété, pour preuve de bonne foi, que le premier déplacement de Hamon s'est fait au Portugal, et non en Allemagne, et qu'il n'y aura pas de solution qui ne soit pas européenne. « Ce n’est pas une unité de façade qui permettra de battre Marine Le Pen, mais la mise au cœur du débat de la question sur laquelle la gauche a échoué, analyse Pierre Laurent. Et c’est sur la question de la finance qu’elle a échoué, comme elle échoue depuis trente ans à chaque fois qu’elle est confrontée à l’exercice du pouvoir. Il n'y aura donc pas de succès de la gauche si nous n’organisons pas la reprise du pouvoir sur la finance. »
« La question sur laquelle on ne parvient pas à s’entendre, c’est celle de l’Europe »
« La loi de séparation bancaire a été la première prise de conscience du fait que François Hollande avait déjà renoncé à faire de la finance son ennemi », estime d'emblée Eva Sas, députée EELV, soulignant les « combats communs » menés pendant cinq ans avec le frondeur Pascal Cherki (PS) et Nicolas Sansu (PCF), avant de dénoncer la pénétration des lobbys financiers au plus haut niveau de l'Etat. Il y a « de nombreux points de convergences », reconnaît la représentante de la France insoumise, Jeanne Chevalier. Mais « à moins de 60 jours de la présidentielle, la question sur laquelle on ne parvient pas à s’entendre, c’est celle de l’Europe, et elle a tout à voir avec l’argent et la puissance de la finance», mesure-t-elle, projetant la recomposition de la gauche à partir de la fracture née du « débat sur le Traité constitutionnel européen ». « Il faut que l'on se donne les moyens de négocier en se donnant un Plan B », rappelle-t-elle.Ça tombe bien, Pascal Cherki, proche de Hamon, a voté contre ce traité. Mais il appelle à construire l'avenir plutôt que de regarder le passé, se remémorant au passage que seuls les communistes s'étaient prononcés contre le traité de Maastricht, à l’époque, avant que d’autres forces n’évoluent sur le sujet. La victoire de Benoît Hamon est, pour lui, le signal que la « page a été tournée » au PS. Pour le reste, il a répété, pour preuve de bonne foi, que le premier déplacement de Hamon s'est fait au Portugal, et non en Allemagne, et qu'il n'y aura pas de solution qui ne soit pas européenne. « Ce n’est pas une unité de façade qui permettra de battre Marine Le Pen, mais la mise au cœur du débat de la question sur laquelle la gauche a échoué, analyse Pierre Laurent. Et c’est sur la question de la finance qu’elle a échoué, comme elle échoue depuis trente ans à chaque fois qu’elle est confrontée à l’exercice du pouvoir. Il n'y aura donc pas de succès de la gauche si nous n’organisons pas la reprise du pouvoir sur la finance. »
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