Fillon, l’isolé, chauffe à blanc ses soutiens

Lundi, 6 Mars, 2017

L'Humanité

Le candidat n’a pas réussi sa démonstration de force mais reste rivé à son jusqu’au-boutisme. Photo : Geoffroy Van der Hasselt/AFP

Le candidat des « Républicains », sûr de son destin présidentiel, confirmé selon lui par l’affluence à la primaire de la droite, a compté ses troupes, hier, au Trocadéro. Malgré un effritement du bloc des droites, centristes mais aussi fillonistes convaincus, il se maintient. Lire notre dossier
 

Le week-end a amplifié la faille ouverte dans son camp depuis mercredi par la déclaration du candidat Fillon. Défection d’élus locaux, de maires de grandes villes, de députés par centaines. Son équipe est décapitée et voit même se désister jusqu’à son propre directeur de campagne. Jusqu’à ce dimanche où le carré de ses soutiens s’est réuni avec lui dans une place du Trocadéro à peine plus fournie, en proportion, que la salle d’Aubervilliers, la veille. La répétition de son discours prenait des accents de solo funèbre, accroché à une volonté d’aller « jusqu’au bout ». Tandis que l’on s’agite en coulisses pour trouver une issue, les ténors des principales régions annonçaient ce dimanche œuvrer à une sortie « respectueuse » de François Fillon. L’électorat de droite balance, lui, entre désillusion, inquiétude et radicalisation ultra-droitière. Il est temps de donner un autre ton à cette campagne ainsi prise en otage. Lire notre dossier