jeudi 13 avril 2017

Grand paris. Le PCF se fait le porte-voix de la relance du fret


Grand paris. Le PCF se fait le porte-voix de la relance du fret

MARION D’ALLARD
MERCREDI, 12 AVRIL, 2017
L'HUMANITÉ
Hier, Pierre Laurent sur la zone d’activité de Vitry-sur-Seine. Sylvain Lefeuvre
Hier, Pierre Laurent sur la zone d’activité de Vitry-sur-Seine. Sylvain Lefeuvre
Hier, Pierre Laurent et les élus communistes du Val-de-Marne ont fait le tour des sites clés en matière d’infrastructures de transport dans le département.
«Nous nous trouvons dans un endroit abandonné qui, pourtant, porte des solutions d’avenir pour le pays. » Hier, en ­visite sur le site de la gare de triage de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), Pierre Laurent a pointé le paradoxe de l’abandon du fret ferroviaire par l’État et la direction de la SNCF dans un contexte où « le débat électoral fait émerger l’exigence d’un nouveau mode de développement social, écologique et industriel ». Fermé depuis 2010, l’immense triage ferroviaire possède toutes les infrastructures nécessaires à une relance du transport ferré de marchandises. Si la gare a conservé des activités de maintenance, notamment TGV, le redémarrage de l’activité fret offrirait « un formidable gisement d’emplois » et une réelle « revalorisation du travail », a souligné le secrétaire national du PCF.
Près de 2 000 cheminots travaillent sur le site val-de-marnais. « Les élus ­communistes et les cheminots mènent de longue date une bataille pour la ­réactivation du fret », explique Marc Thiberville, élu communiste à Villeneuve-Saint-Georges et cheminot CGT. « Il s’agit entre autres de créer une structure de distribution urbaine, de faire de cette gare un pôle nodal pour acheminer ensuite les marchandises dans les entrepôts d’Île-de-France », poursuit-il. Le tout, en lien avec le port du Havre avec lequel des liaisons fluviales et ferroviaires sont envisagées.

Des villes « productives et solidaires »

Ce projet, comme d’autres, fait partie de la dynamique des nouveaux aménagements liés au Grand Paris. Et, en la matière, le département du Val-de-Marne est au cœur des mutations. C’est le cas à Vitry-sur-Seine, où le chantier de la future gare des Ardoines a commencé et devrait, en 2022, voir sortir de terre une nouvelle station de métro, une gare RER et un bus en site propre. Hier, accompagné de Jean-Claude Kennedy, maire de Vitry, mais également de Christian Favier, président du conseil départemental du Val-de-Marne et sénateur PCF, ou encore de Fabien Guillaud-Bataille et Pierre Garzon (tous deux administrateurs communistes du Syndicat des transports d’Île-de-France – Stif), Pierre Laurent a fait le tour des principaux projets d’aménagement du département, des gares de Vitry et de Villeneuve-Saint-Georges à la future station de métro de Champigny-sur-Marne. Le tout avec un objectif porté par les élus locaux : construire des villes « productives et solidaires » avec, au cœur des enjeux, la question des transports comme « moyen d’une vie meilleure pour les habitants et vecteur d’un ­développement économique local et ­national », a insisté Pierre Laurent.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire