mardi 26 juillet 2016

Après quatre attaques, l’Allemagne tente d’apaiser les esprits

Après quatre attaques, l’Allemagne tente d’apaiser les esprits

Lundi, 25 Juillet, 2016
Humanite.fr

Le danger d'attaques et d'attentats demeure élevé en Allemagne, a déclaré lundi un porte-parole du ministère de l'Intérieur à la suite d'une série de quatre attaques qui ont marqué le sud pays et tout particulièrement la Bavière. Surtout, le gouvernement veut éviter tout amalgame avec les réfugiés.
"Le danger d'attaques est élevé depuis longtemps et le demeure", a dit Tobias Plate lors d'un point de presse à Berlin.  De son côté, le journal Neue Osnabrücker Zeitung écrit ce lundi que la police allemande dispose de 410 pistes vers d'éventuels "terroristes" parmi les réfugiés présents en Allemagne.  Le ministre de l’Intérieur, appelle à la prudence mais veut calmer les esprits. "Nous ne devons pas porter de soupçon généralisé contre les réfugiés, même s'il y a des procédures qui sont engagées dans des cas isolés" contre eux, a déclaré Thomas de Maizière.
  • C’est que dimanche soir, un réfugié syrien de 27 ans souffrant de troubles psychiatriques s’est fait exploser près d'un festival de musique dans le sud de l'Allemagne. Le demandeur d'asile est mort dans l'explosion de sa bombe, qui a blessé 12 personnes, dont trois grièvement. Les autorités n’ont pas hésité à parler d’attentat. Selon les informations les plus récentes, le téléphone portable de l'auteur de l'attqaue contenait une vidéo brandissant, en arabe, la menace d'une attaque, et une allégence à Daesh.
    Le jeune homme, dont la demande d'asile avait été rejetée il y a un an, avait l'intention d'"empêcher" la tenue du festival de musique auquel participaient plus de 2.500 personnes. Il a essayé d'entrer dans l'enceinte du festival mais a dû faire demi-tour dans la soirée faute de ticket d'entrée. Il s’est fait exploser peu après vers 22H00 (20H00 GMT) devant un restaurant du centre-ville, à proximité immédiate du festival.
    Le Syrien, qui résidait à Ansbach, avait tenté par deux fois dans le passé de mettre fin à ses jours et séjourné dans une clinique psychiatrique, selon le ministre, qui a précisé ne pas savoir si l'homme avait eu des intentions suicidaires. Il était également déjà connu des services de police, notamment pour un délit lié à la drogue.
  • Dimanche toujours, non loin de la Bavière, un demandeur d'asile, syrien également, de 21 ans a tué à la machette une femme avec qui il venait de se disputer et a blessé trois autres personnes, dans une crise de rage a priori passionnelle.
  • En outre vendredi soir, un jeune de 18 ans souffrant également de troubles psychiatriques, obsédé par les tueries de masse avait tué neuf personnes à Munich, toujours en Bavière, et en avait blessé grièvement 11 autres lors d'une fusillade. La police allemande a d’ailleurs annoncé dimanche l'arrestation d'un ami de l'auteur, un jeune Afghan de 16 ans. Les deux jeunes hommes "étaient encore ensemble" juste avant le passage à l'acte du tireur germano-iranien, aux environs du lieu de la fusillade.  Lire :
  • Le 18 juillet enfin, un demandeur d'asile se disant de nationalité afghane avait blessé à la hache cinq personnes dans un train à Wurtzbourg, encore en Bavière lors d'une attaque revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Même si le gouvernement fait tout pour éviter tout amalgame, cette accumulation redonne du grain à moudre à tous les opposants de la  politique d’accueil des réfugiés. Surtout en Bavière, une porte d'entrée en Allemagne des migrants et une région dirigée par un élu conservateur de la CSU, farouche opposant à l’accueil des réfugiés.

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