Paca. Transport ferroviaire, Estrosi veut liquider la SNCF

 

Jean-Paul Pelissier/Reuters

Ouverture à la concurrence et transfert modal du rail à la route  : le président de la région, en annonçant rompre les négociations avec la SNCF, entend appliquer à la lettre les préconisations libérales des pourfendeurs du service public. Au mépris des usagers et des cheminots. Lire la suite

En rompant les négociations avec la SNCF sur la convention TER, Christian Estrosi coupe la région Paca et ses 5 millions d’habitants du service public de transport ferroviaire. Une « première » en France, se targue le président de région « Les Républicains », qui entend faire de Paca « une région pilote » en matière de libéralisation. La rupture est politique. Elle suit à la lettre la ligne édictée par les libéraux depuis vingt ans et poussée par l’Europe. L’objectif est clair : casser les monopoles publics historiques en sabrant, au passage, dans les effectifs de cheminots, ouvrir grand la porte à l’entrée des opérateurs privés sur les réseaux nationaux et transférer tout ce qui peut l’être sur la route. Avec le vote d’un quatrième paquet ferroviaire, Bruxelles a signé, il y a quelques mois, le dernier acte de la libéralisation du rail européen, commencée dès 2006 avec l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de marchandises et poursuivie, en 2009, par celle des lignes internationales.