Ouvriers non payés du métro: « inacceptable » pour le PDG de Vinci, et pourtant pas tout à fait terminé !
Laurence Mauriaucourt
Mercredi, 8 Février, 2017
Humanite.fr
Les ouvriers en grève. Ils ont carrelé une partie de la station Châtelet-Les Halles sans salaire pendant des mois.
Photo Laurence Mauriaucourt
Le PDG de Vinci, Xavier Huillard, en présentant les résultats annuels du géant du BTP et des concessions, est revenu sur l’affaire des ouvriers non payés de la station Châtelet-Les Halles à Paris.
Vinci a jugé très difficile de s'assurer "en permanence de la fiabilité" de ses sous-traitants sur ses 250.000 chantiers par an mais a promis d'être plus vigilant, alors que des ouvriers ont travaillé sans être payés sur un chantier de sa filiale Sogea TPI, dans le métro parisien.
"Oui évidemment nous ne sommes pas fiers de cette affaire, oui c'est absolument inacceptable, oui dans ces cas-là il faut prendre ses responsabilités et agir de façon extrêmement rapide", a admis le PDG Xavier Huillard, en présentant les résultats annuels du géant du BTP et des concessions.
"Prétendre que nous avons zéro défaut sur l'ensemble de nos 250.000 chantiers par an, personnellement je n'en mettrais pas ma tête sur le billot parce que c'est statistiquement extrêmement difficile" a-t-il poursuivi.
Fin janvier, le groupe a proposé des embauches temporaires aux 32 salariés d'origine turque de l'entreprise FH services, sous-traitant de Sogea TPI. Sans contrat ni salaire depuis des mois, ceux-ci rénovent la station de métro Châtelet-Les Halles pour la RATP, ce qu'a révélé le syndicat CGT-construction.
Entretien téléphonique avec Christian Renard, de la CGT-construction
A ce jour, 18 "ont accepté ce contrat" et 5 autres "ont été embauchés en CDI" afin de régulariser leur situation en France, a précisé le PDG.
Contacté par l'AFP, Christian Renard (CGT) a assuré de son côté que "les 26 grévistes ont tous été embauchés par Vinci": 21 jusqu'à la fin du chantier prévue cet été et 5 autres, des "sans papiers en voie de régularisation", engagés en CDI par une filiale.
Vinci a "fait une avance au sous-traitant pour lui permettre de payer l'arriéré du mois de décembre". "Reste (...) à régler individuellement le cas des arriérés de salaires que ces mêmes ouvriers avaient avec leur employeur précédent: vous voyez jusqu'où on va".
Selon M. Huillard, un inspecteur du travail mandaté sur les lieux n'a "rien détecté d'anormal", ce que conteste la CGT.
Interrogé sur l'absence de matériel de protection et les accidents du travail maquillés en accidents domestiques relatés par les ouvriers et la CGT sur ce chantier, il n'a pas répondu.
Vinci a vu son bénéfice net part du groupe augmenter de 22,5% à 2,50 milliards d'euros en 2016.
"Oui évidemment nous ne sommes pas fiers de cette affaire, oui c'est absolument inacceptable, oui dans ces cas-là il faut prendre ses responsabilités et agir de façon extrêmement rapide", a admis le PDG Xavier Huillard, en présentant les résultats annuels du géant du BTP et des concessions.
"Prétendre que nous avons zéro défaut sur l'ensemble de nos 250.000 chantiers par an, personnellement je n'en mettrais pas ma tête sur le billot parce que c'est statistiquement extrêmement difficile" a-t-il poursuivi.
Fin janvier, le groupe a proposé des embauches temporaires aux 32 salariés d'origine turque de l'entreprise FH services, sous-traitant de Sogea TPI. Sans contrat ni salaire depuis des mois, ceux-ci rénovent la station de métro Châtelet-Les Halles pour la RATP, ce qu'a révélé le syndicat CGT-construction.
Entretien téléphonique avec Christian Renard, de la CGT-construction
A ce jour, 18 "ont accepté ce contrat" et 5 autres "ont été embauchés en CDI" afin de régulariser leur situation en France, a précisé le PDG.
Contacté par l'AFP, Christian Renard (CGT) a assuré de son côté que "les 26 grévistes ont tous été embauchés par Vinci": 21 jusqu'à la fin du chantier prévue cet été et 5 autres, des "sans papiers en voie de régularisation", engagés en CDI par une filiale.
Vinci a "fait une avance au sous-traitant pour lui permettre de payer l'arriéré du mois de décembre". "Reste (...) à régler individuellement le cas des arriérés de salaires que ces mêmes ouvriers avaient avec leur employeur précédent: vous voyez jusqu'où on va".
Selon M. Huillard, un inspecteur du travail mandaté sur les lieux n'a "rien détecté d'anormal", ce que conteste la CGT.
Interrogé sur l'absence de matériel de protection et les accidents du travail maquillés en accidents domestiques relatés par les ouvriers et la CGT sur ce chantier, il n'a pas répondu.
Vinci a vu son bénéfice net part du groupe augmenter de 22,5% à 2,50 milliards d'euros en 2016.
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