mercredi 14 septembre 2016

Fessenheim, éolien d’Areva… l’État brade nos atouts énergétiques

Fessenheim, éolien d’Areva… l’État brade nos atouts énergétiques

Nucléaire
Depuis plusieurs années, les syndicalistes de l’énergie s’inquiètent de l’avenir du site.
Depuis plusieurs années, les syndicalistes de l’énergie s’inquiètent de l’avenir du site.
Photo : AFP
Promesse du candidat Hollande aux Verts en 2011, la fermeture de la doyenne des centrales a été actée et chiffrée en août par le gouvernement et la direction d’EDF. Un accord que contestent notamment les syndicats. Fessenheim serait-elle le bouc émissaire d’un choix purement politique  ?
C’est dans un contexte explosif, avec un appel à la mobilisation et à la grève de l’intersyndicale FNME-CGT, CFE Énergies, Unsa énergie, CFE-CGC et FO, qu’aujourd’hui à 14 heures à Levallois, siège du CCE EDF SA, la direction d’EDF présentera les propositions financières de l’État pour la fermeture anticipée de la centrale nucléaire de Fessenheim. Un contexte aussi chargé d’incompréhensions face à un gouvernement qui semble naviguer à vue dans le domaine industriel. Pour preuve, l’imbroglio autour de la fermeture du site Alstom de Belfort avec un ministre qui convoque le PDG, sommé de se justifier, et l’annonce par Areva de la cession de ses parts d’Adwen à l’espagnol Gamesa, son partenaire depuis deux ans dans une coentreprise consacrée à l’éolien en mer. Le secteur nucléaire n’échappe pas à ce flou artistique. Alors que tous s’accordent à dire que la fermeture de la centrale alsacienne est une ineptie économique, financière et même environnementale, le président Hollande, sur la base de l’accord passé avec les Verts avant les élections de 2012, s’est fait fort d’imposer finalement à EDF sa volonté, afin prétendument de répondre aux exigences d’une transition énergétique réussie et qui prévoit d’ici à 2030 une baisse de la part du nucléaire de 75 % à 50 % dans la production électrique. Mais Fessenheim était-il le bon choix ?
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En 2014, le parlement évaluait le coût de la fermeture de Fessenheim à 5 milliards d’euros
Dans un rapport publié en septembre 2014, la commission des Finances de l’Assemblée nationale estimait que la promesse présidentielle de fermer Fessenheim coûterait 5 milliards d’euros à l’État. Quatre milliards correspondaient à des indemnités versées aux actionnaires de la centrale (EDF, mais aussi des actionnaires minoritaires allemands et suisses). Le milliard d’euros restant correspondait au coût social induit par la fermeture, laquelle devrait conduire à la suppression de 2 000 emplois directs et à une perte nette de ressources fiscales.

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