jeudi 25 février 2016

Mary Lou McDonald « Nous ne jouons plus dans la cour de l’opposition »

Mary Lou McDonald « Nous ne jouons plus dans la cour de l’opposition »

Propos recueillis par T. L.
Jeudi, 25 Février, 2016
L'Humanité

326594 Image 0

326594 Image 0
DN Design & Norton.ie
Irlande Mary Lou McDonald, vice-présidente du Sinn Féin , prône une alternative aux politiques d’austérité, menées ces dernières années.
«Nos militants ont parlé à des dizaines de milliers de familles dans tout le pays. Depuis le départ, nous proposons un ensemble de mesures qui doit permettre au peuple de respirer après avoir été étranglé par l’austérité, matraqué par les politiques du Fine Gael, du Labour et de Fianna Fail… Ils ont protégé les actionnaires, les banquiers et les vautours capitalistes. Des biens publics irlandais qui valaient des milliards d’euros ont été soldés, avant qu’on présente la facture aux contribuables ordinaires. Les gouvernements précédents laissent le chaos en héritage.
La campagne se déroule en parallèle, en vérité : il y a les thèmes imposés dans les médias dominants, mais sur le terrain les discussions sont très différentes. On parle de l’abolition de la taxe sur l’eau courante et de celle sur les résidences principales, on parle de la gratuité des médicaments ou des études supérieures. Il y a des alternatives aux politiques qui sont menées en Irlande depuis tant d’années… Les nôtres concernent directement les services publics à développer, les classes moyennes et populaires à soulager. Les profits des plus riches ne peuvent plus échapper systématiquement à l’exigence de solidarité qui se manifeste dans la société. Alors, dans la presse et chez nos adversaires, on nous parle du fait que Gerry Adams pourrait être un repoussoir pour gagner une majorité, c’est un refrain qui revient tout le temps, mais je ne le pense pas une minute. Sur le terrain, c’est précisément l’exception, Gerry Adams ! Tous les autres leaders politiques, qu’il soit du Fine Gael, du Labour ou de Fianna Fail, ne peuvent pas se déplacer sans une escorte importante. Il faudrait se demander quand même pourquoi il se dégage autour d’eux une telle hostilité… Beaucoup rêvent encore de nous cantonner à une force d’opposition, mais nous ne jouons plus dans cette cour : nous voulons gouverner. »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire