lundi 19 décembre 2016

Face à la tragédie d’Alep, l’hypocrisie des faiseurs de guerre

Face à la tragédie d’Alep, l’hypocrisie des faiseurs de guerre

Pierre Barbancey
Jeudi, 15 Décembre, 2016
L'Humanité

Photo George Ourfalian/AFP
Photo George Ourfalian/AFP
La ville tenue jusqu’alors par une partie de la rébellion syrienne, est sous contrôle du gouvernement de Bachar Al Assad.
Que reste-t-il d’Alep ? La  capitale économique de la Syrie est en grande partie détruite. À l’est comme à l’ouest. Le terme même « d’Alépin » riche en culture et en histoire dit la Syrie laïque. Celles de populations aux coutumes, aux confessions, aux communautés différentes, mais au savoir-vivre ensemble. Alep n’est plus, pour l’instant. Elle est meurtrie. Des milliers d’habitants, qui ont vécu, à l’est, l’enfer des bombardements de l’armée syrienne épaulée par la Russie, comme ceux qui, à l’ouest, sont morts des tirs de mortiers, se demandent aujourd’hui où est leur avenir. Morts et souffrances. Les   mots habituels de la guerre. Et les images qui vont avec. Des civils qui fuient, pour ceux qui le peuvent. Des enfants en larmes, des vieillards qui se traînent. Des cadavres dans les rues. Plus rien ne compte. L’émotion seule est comme un collier autour de nous. Les chaînes de télévision, d’une certaine manière, se repaissent du drame. Pour le journaliste qui tente de faire son travail, difficile de discerner entre les communiqués d’une organisation, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), utilisée par les agences internationales de presse bien que liée aux Frères musulmans et basée à Londres, et les   messages envoyés par les réseaux sociaux. Difficile, dans la souffrance réelle, dans les ruines des bombardements, de discerner la réalité

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