jeudi 29 décembre 2016

Primaires. Vincent Peillon cherche encore sa place

Primaires. Vincent Peillon cherche encore sa place

Olivier Morin
Jeudi, 29 Décembre, 2016
L'Humanité

AFP
Tours (Indre-et-Loire), envoyé spécial. Le dernier candidat déclaré aux primaires de la Belle Alliance populaire s’est rendu mercredi à Tours. L’occasion pour lui de tenter de rendre visible la « troisième voie » qu’il compte incarner.
Pas facile pour Vincent Peillon d’exister dans ces primaires de la Belle Alliance populaire. La trêve des confiseurs et son creux d’actualité politique tombaient donc à pic pour que l’ex-ministre de l’Éducation nationale donne une teneur moins confidentielle à sa campagne, avant de dévoiler son projet, le 6 janvier. À Tours (Indre-et-Loire), où il s’est rendu hier pour rencontrer des acteurs de la culture et développer ses propositions, les militants socialistes sont encore étonnés de la candidature de celui qui a été absent des radars médiatiques pendant près de deux ans. Dans ce département, qui est aussi bien le fief du député Laurent Baumel, soutien d’Arnaud Montebourg, que le territoire de la sénatrice Stéphanie Riocreux, porte-parole de Manuel Valls, il se murmure que l’apparition de Vincent Peillon n’était pas tout à fait prévue. « Mais ça ne veut pas dire qu’il n’a rien fait », reprend Gaëlle, adhérente PS de la commune voisine de Fondettes et soutien de Vincent Peillon. « Je ne savais pas pour qui me prononcer dans cette primaire avec des candidats trop clivants. La candidature de Vincent Peillon a été pour moi une agréable surprise et je pense qu’il est le plus à même d’assumer un bilan et de proposer des solutions », précise-t-elle. Un bon compromis entre Valls et Montebourg en somme… mais sans doute plus proche de Valls. C’est en tout cas l’avis de Nathalie, venue accompagner Vincent Peillon lors de sa visite mais qui soutient la candidature de l’ex-premier ministre et pour qui « de bonnes choses ont été faites quand Peillon était au gouvernement ». Et d’ajouter, « il faudrait une gauche qui puisse travailler de concert avec la droite, comme au Luxembourg ». Dans le centre de création contemporaine Olivier-Debré, devant des toiles monumentales en restauration, Vincent Peillon explique combien ces deux ans de diète médiatique lui ont été bénéfiques. « C’est important pour savoir ce qu’on veut faire », assure-t-il, avant de réaffirmer son ambition de rassembler la gauche « et au-delà »…

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