lundi 28 novembre 2016

Énergie. La CGT confirme sa place de numéro un

Énergie. La CGT confirme sa place de numéro un

Clotilde Mathieu
Lundi, 28 Novembre, 2016
L'Humanité
  
Photo Eric Cabanis/AFP
Photo Eric Cabanis/AFP
Les élections professionnelles dans la branche énergie se sont achevées jeudi. Bien qu’en recul de 2 points, la CGT conserve sa place de première organisation syndicale.
Pas de surprise. Les salariés de l’énergie, dont près de 80 % ont participé aux élections professionnelles, n’ont pas renversé la table. Selon les résultats partiels communiqués par les directions des 163 entreprises appelées à voter, la CGT arrive en tête avec 39,7 % des voix, contre 41,9 % en 2013, suivie par l’alliance CFE-Unsa (24,3 %, contre 20,7%), la CFDT (19 %, contre 19,3 %), puis par FO, qui réalise un score semblable à celui de 2013, soit 14,1 %. Dans les entreprises « historiques » de la branche, EDF SA, RTE, Enedis (ex-ERDF) et Engie (ex-GDF-Suez), la CGT reste en tête et obtient des résultats sensiblement identiques aux derniers scrutins.
Au niveau de la branche, la CGT perd 2,2 points (la chute avait été de 5 points en 2013), mais passe sous la barre des 40 %. En revanche, la CGT progresse de 5 à 10 points dans les sites de production nucléaire, hydraulique, thermique. « La progression est plus forte là où nous avons mené la lutte contre la restructuration de la filière, explique Sébastien Menesplier, secrétaire général adjoint FNME-CGT. Il n’y a pas eu d’effet loi travail. » Dans les centrales nucléaires de Fessenheim, Flamanville ou à Cordemais, la CGT progresse de 9,5 points. À la centrale du Bugey, elle repasse au-dessus de la barre des 50 %. Elle recueille 51,08 % des voix. « Dans une période de profonds bouleversements du secteur énergétique, la vision de la CGT alliant questions économiques et industrielles, sociales et environnementales, rencontre l’aspiration des salariés », explique la CGT dans un communiqué. Le syndicat annonce d’ailleurs son intention de soumettre « une charte de l’énergie pour le XXIe siècle » à l’ensemble des candidats à la présidentielle. Du côté des autres organisations syndicales, la CFE-CGC poursuit sa progression et gagne 3,6 %. Elle avait devancé la CFDT en 2013. Une recomposition électorale expliquée en grande partie par la part croissante des cadres dans le secteur, de telle sorte que « la CFE-CGC approche les 30 % dans les collèges maîtrise et cadre de l’ensemble de la branche », indique ce syndicat.

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