jeudi 24 novembre 2016

Mobilisation, à Nice, pour défendre la solidarité avec les réfugiés

Mobilisation, à Nice, pour défendre la solidarité avec les réfugiés

Emilien Urbach
Jeudi, 24 Novembre, 2016
Humanite.fr

 

Rassemblement de soutien devant le palais de justice de Nice, mercredi 23 novembre avant le début de l'audience. Photo : Yann Coatsaliou/AFP
Rassemblement de soutien devant le palais de justice de Nice, mercredi 23 novembre avant le début de l'audience. Photo : Yann Coatsaliou/AFP
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, mercredi 23 novembre, devant le palais de justice de Nice, où étaient jugés deux citoyens pour « délit de solidarité ».
Militants politiques, associatifs, élus ou simples citoyens indignés par le drame humanitaire qui se joue depuis des mois à la frontière-franco-italienne, étaient nombreux, mercredi 23 novembre, devant le palais de justice de Nice, rassembler pour exprimer leur soutien à deux des leurs, accusés d'avoir tendu la main à des réfugiés africains. Le premier, Pierre Alain, ingénieur au CNRS, sera fixé sur son sort le 6 janvier prochain. Le procureur a requis, à son égard, une peine de prison avec sursis. Le procès du second, Cédric, agriculteur, a été reporté au 4 janvier.
L'association Roya-citoyenne, qui coordonne, dans les vallées transfrontalières, la protection des réfugiés s'évadant de la souricière, mise en place par la France et l'Italie, à Vintimille, appelle à se rassembler massivement à l'occasion de ce nouveau procès de la solidarité. Elle invite par ailleurs, le président de la région PACA, Christian Estrosi, à un débat « devant la population pour que les points de vue puissent démocratiquement se confronter ». Ce dernier a récemment jugé « insupportables » les actions de solidarités avec les réfugiés.

En un mois, 7 personnes placées en garde à vue

« Dans la vallée de la Roya, et plus particulièrement autour de Breil, la pression policière ne cesse de grandir, indique, par ailleurs, l'association, qui a lancé un appel aux dons pour couvrir les frais de justice des citoyens solidaires inculpés. Contrôles avec relevé écrit des identités, photo des plaques minéralogiques des véhicules proches des lieux de rassemblement, survol d'hélicoptère avec projecteur, barrages, contrôles militarisés dans les trains. En résumé un état de siège nous est imposé. Voilà jusqu’à présent la réponse apportée par les pouvoirs publics à une crise humanitaire dramatique qui a déjà fait plusieurs victimes. »
Depuis la fin du mois d'août, au moins trois réfugiés sont morts en tentant de rejoindre la France en empruntant, à pied, l'autoroute A8. Plusieurs autres, qui avaient installé un campement sous un pont en bordure du fleuve de la Roya, à Vintimille, faute d'infrastructure pour leur mise à l'abris, ont été porté disparus suite aux intempéries du début de la semaine. En un mois, sept citoyens des Alpes-Maritimes ont été placés en garde à vue pour avoir apporté de l'aide à ces exilés, parmi lesquels se trouvent de nombreux mineurs isolés.

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