jeudi 3 mars 2016

Calais. « Et maintenant, allez-vous nous entendre ? »

Calais. « Et maintenant, allez-vous nous entendre ? »

Sylvie Ducatteau
 

Photo : David Pauwels
Huit réfugiés iraniens expulsés du bidonville de Calais se sont cousus les lèvres pour exprimer leur désespoir d'être jetés à la rue, sans solution. 
Brandissant des panneaux, écrits en anglais, sur lesquels ils expliquent être venus en Europe pour vivre librement, ils en appellent à l'Onu pour que les droits humains soient respectés dans la « jungle ». Ils ont été parmi les premiers expulsés de leurs modestes cabanes.

Photo : David Pauwels
 
Leur terrible geste a provoqué un mouvement d'effroi dans le camp.  Et relayé le sentiment général selon lequel le choix du gouvernement de démanteler brutalement la «jungle » n'aboutit qu'à semer la désespérance.
La colère, l'écoeurement et l'inquiètude se lisaient sur les visages des réfugiés et des nombreux bénévoles témoins du balai incessant des tractopelles. Il faut dire que ni le froid très vif, ce mercredi, ni les violentes averses de grêle n'ont empêché la poursuite des expulsions, sous haute surveillance policière depuis lundi.
 
 
 
  Calais. « Et maintenant, allez-vous nous entendre ? »

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