lundi 8 février 2016

A la caisse les prix doivent être les mêmes qu’en rayon

A la caisse les prix doivent être les mêmes qu’en rayon

GRANDE DISTRIBUTION
Daniel Roucous
Lundi, 8 Février, 2016

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C'est un habitué de Carrefour qui nous a signalé l'arnaque : un sachet de pommes à 4,18 euros passe à 27,42 euros à la caisse. Le code barre à bon dos.
AFP/Philippe Huguen
Un lecteur nous alerte sur les problèmes de code barre dans la grande distribution. Les prix affichés à la caisse sont plus chers que ceux affichés en rayon. C’est illégal !
Effectivement, selon une étude de la DGCCRF (direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes) : dans plus de la moitié des commerces alimentaires de la grande distribution, les prix à la caisse ne correspondent pas toujours aux prix affichés en rayon. Ce constat date de 2012 mais rien n’a changé depuis ! C’est pourtant une pratique illégale.
Le prétexte d’une erreur de code barre ou de mise à jour des prix n’a aucune validité.
Les consommateurs sont donc priés de prendre leur temps de vérifier leurs tickets de caisse et de faire rectifier l’erreur ou d’exiger le remboursement du trop-payé. Ce qu’a fait à juste titre notre lecteur vigilant.
L’article L113-3 du code de la consommation dit bien que « tout vendeur de produits (aliments inclus) doit, par voie de marquage, d’étiquetage, d’affichage, informer le consommateur sur les prix, selon les modalités fixées par arrêtées du ministre de l’économie et du budget. »
Ces arrêtés, notamment celui du 3 décembre 1987, toujours en vigueur, relatif à l’information du consommateur sur les prix sont formels. Ils énoncent que les prix des produits alimentaires (c’est valable pour tous les produits) doivent être :
- visibles et lisibles exprimés en euros et TTC (toutes taxes comprises) ;
- correspondre à l’affichage au prix réel qu’il aura à payer à la caisse ;
- indiqués sur le produit lui-même au moyen d’une étiquette ou sur un écriteau placé à proximité directe de façon à lever toute incertitude quant au produit auquel il se rapporte.
Quant aux produits alimentaires périssables en vrac ou préemballés, leurs prix au kilo doivent être mentionnés distinctement du prix de vente.
Les consommateurs sont donc en droit d’exiger de payer les prix affichés en rayon quand ils diffèrent de ceux indiqués sur le ticket de caisse.
En pratique, il y a peu de contrôle ! D’où l’importance d’avoir le réflexe de vérifier son ticket de caisse et de ne pas hésiter à contester soit auprès de la caissière soit auprès du gérant ou des services d’accueil notamment pour les caisses automatiques.
Il peut aussi arriver qu’un produit ait deux prix différents indiqués sur l’étiquetage en rayon. Dans ce cas, il est d’usage « commercial » de faire payer le prix le plus favorable au consommateur.
Un dernier mot sur les codes barres.
Leur but est de faciliter le passage à la caisse, pas d’indiquer les prix des produits aux consommateurs. Ils ne dispensent donc pas d’afficher le prix  sur l’emballage ou un écriteau en rayon.
Ces codes servent à définir l’identité du produit et donc indiquent son prix en rayon à la caissière ou à la caisse automatique. Mais il arrive (assez souvent hélas) que le prix indicatif du code barre n’ait pas été mis à jour. Dans ce cas, il faut faire appliquer le prix en rayon ou indiqué sur l’emballage.
De même, si dans un magasin des bornes de lectures de codes barres sont mises à disposition des clients, les prix affichés doivent correspondre aux prix en rayon.
Quant à la lecture du code barre c’est du charabia pour le consommateur. Sachez tout de même que les trois premier chiffres indiquent la provenance du produit, par exemple de 300 à 379 c’est un produit français.
Les 5 chiffres qui suivent désignent le code du fabricant ou du distributeur et les 6 autres correspondent à l’identification de l’article. Le dernier chiffre est une clé de contrôle.

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