mercredi 11 janvier 2017

En direct d'Amiens avec les 8 de Goodyear

En direct d'Amiens avec les 8 de Goodyear

Criminalisation anti-syndicale
Kareen Janselme
Mercredi, 11 Janvier, 2017
Humanite.fr

afp
Dès 11 heures, ce mercredi, un rassemblement est prévu devant le tribunal d’Amiens pour la relaxe des ex-salariés de l’usine de pneus d’Amiens Nord.


C’est presque une date anniversaire. A un jour près, ce mercredi, à 13h30, la Cour d’appel d’Amiens (Somme) rendra sa décision concernant les « 8 de Goodyear », un an après celle du tribunal de première instance qui avait condamné ces huit ex-salariés, dont cinq cégétistes, à vingt-quatre mois de prison dont neuf ferme pour avoir « séquestré » deux cadres de leur entreprise en 2014. Les dirigeants de la multinationale venaient alors d’annoncer leur refus de rouvrir les négociations sur les licenciements devant plusieurs centaines d’ouvriers luttant depuis sept ans pour sauvegarder l’usine de pneus d’Amiens Nord. Les salariés avaient alors retenu les deux cadres durant trente heures. Sans violence.
Après avoir déposé plainte, la société Goodyear et ses cadres l’avaient retirée mais le parquet avait poursuivi. Et obtenu cette condamnation à de la prison ferme qui avait résonné comme un coup de tonnerre quelques mois avant que la répression syndicale ne s’impose régulièrement dans l’actualité avec les manifestations d’opposition à la loi travail, les interpellations, les amendes, les licenciements abusifs, d’autres condamnations... Sans oublier le procès fait aux salariés d’Air France pour la « chemise arrachée » du DRH à la suite d’un CCE houleux qui avait débouché sur trois condamnations de prisons avec sursis et deux relaxes en novembre dernier.
La relaxe, c’est bien ce que veulent obtenir les 8 de Goodyear, soutenus par la CGT Goodyear qui organise mercredi matin devant le tribunal un grand rassemblement pour défendre toutes les libertés syndicales. Le 19 octobre dernier, un meeting impressionnant avait rassemblé plusieurs milliers de militants, syndicalistes européens et hommes politiques. Dans un climat où la criminalisation de l’action syndicale fait froid dans le dos, ce nouveau jugement est particulièrement attendu par le mouvement social, dans une période pré-électorale où la question du travail commence à pointer son nez.

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