lundi 16 janvier 2017

Pourquoi une simple grippe met les hôpitaux en hypertension


Pourquoi une simple grippe met les hôpitaux en hypertension

Vendredi, 13 Janvier, 2017
L'Humanité
Reportage. Malgré ses locaux flambant neufs, l’hôpital de cette ville du Val-d’Oise fait partie des 192 établissements « en tension » répertoriés par le ministère. Une surchauffe qui n’a que peu à voir avec la grippe, soulignent ses personnels, mais plus avec un manque patent de lits et de personnel.
Ouvert à la fin du printemps 2016, le nouvel hôpital de Gonesse (Val-d’Oise) évoque un immense et rutilant paquebot, prêt à vaincre les pires tempêtes. Sauf que, dans la salle des machines – le service des urgences –, son équipage est déjà à bout : médecins et infirmières se disent « épuisés, démoralisés, incapables de répondre dignement aux besoins des patients ». La faute à l’épisode de grippe sévère qui touche le pays depuis trois semaines ? En partie, mais pas seulement, répondent ces professionnels qui dénoncent le manque de lits disponibles, un sous-effectif médical patent et une organisation très perfectible. « Les hôpitaux aujourd’hui sont face à une situation de tension, mais ils ne sont en aucun cas débordés », a tenté de rassurer jeudi la ministre de la Santé, deux jours après avoir reconnu que ces mêmes établissements avaient atteint « les limites de leurs capacités ». Aux urgences, les limites sont, là, toutes proches.

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