lundi 18 janvier 2016

La mise en commun des richesses à l’Atelier

La mise en commun des richesses à l’Atelier

Pierre Chaillan
Lundi, 18 Janvier, 2016
L'Humanité

Le 21 janvier, les Rencontres de l’Atelier de Montluçon organisent une soirée sur le thème : « Qui crée les richesses dans la société ? Comment les mettre en commun ? ».
Un pour cent de la population, milliardaire, a autant de revenu que les quatre-vingt-dix-neuf autres. Cet incroyable constat renvoie en France, comme en miroir, à l’existence de neuf millions de Français qui vivent au niveau du seuil de pauvreté. Quelle est la source de ces fabuleuses richesses accaparées ? Qui les crée ? À qui appartiennent les moyens qui permettent leur production ? Une maîtrise collective dans l’intérêt de tous est-elle possible ? C’est à ces questions et à d’autres que les Rencontres de l’Atelier invitent à répondre « tous ensemble » lors de leur prochaine séance le jeudi 21 janvier à 18 heures à la Ferme des Îlets, rue des Faucheroux, à Montluçon. Les deux invités sont des spécialistes et des citoyens engagés. Pierre Ivorra, chroniqueur économique de l’Humanité, est membre de la commission économique du PCF. Il est l’auteur de la Finance au pas. Ce qu’il faut savoir sur la finance pour mieux la combattre (Le Temps des cerises). Bernard Friot est sociologue. Ses travaux portent sur les institutions du salariat. Il a publié de nombreux ouvrages sur les retraites, le salaire et la protection sociale. L’Atelier s’est constitué il y a cinq ans. Pierre Golberg, ancien maire de Montluçon, se remémore : « Dans le courant de l’année 2011, nous nous sommes rencontrés à cinq ou six, tous partisans de l’hypothèse communiste. Certains adhérents du PCF, d’autres ne l’étaient plus. Mais nous partagions une même vision, je pourrais dire que nous partagions une même souffrance. Nous faisions le constat inquiet du continuel affaiblissement de toutes les organisations politiques partisanes d’une réelle alternative. Nous constations aussi le recul du taux de syndicalisation. Nous vivions des luttes revendicatives moins nombreuses, moins fortes et éparses le plus souvent. » Émerge alors l’idée de constituer un groupe d’échange d’idées pour secouer le cocotier, il sera appelé l’Atelier « Pour un communisme de nouvelle génération ». Cinq ans plus tard, c’est une programmation à l’année de rencontres thématiques mensuelles qui réunissent à chaque fois des dizaines de personnes autour de chercheurs, intellectuels, responsables politiques dont l’Humanité est partenaire de cette saison 2015-2016. Dans notre période, l’initiative locale est à regarder avec le plus vif intérêt.

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