Nouvelle victoire pour le droit à l'eau
P. H. avec AFP
Jeudi, 14 Janvier, 2016
Humanite.fr
Selon la fondation France Libertés, la société Saur a été condamné par le tribunal d'instance de Limoges (Haute-Vienne) pour avoir réduit le débit de l'eau dans un logement.
Depuis la décision du Conseil constitutionnel en mai 2015 d'interdire les coupures d'eau dans les résidences principales, réduire le débit de l'eau l'est également. Selon l'ordonnance de référé datée du 6 janvier dernier, le tribunal d'instance de Limoges (Haute-Vienne) a condamné le groupe de gestion des services d'eau Saur à près de 3 600 euros d'amende et à rétablir un débit d'eau normal sous astreinte de 100 euros par jour de retard.
La société Saur avait réduit le débit d'eau le 14 octobre 2015 dans le logement des deux femmes qui contestaient une facture de 587,65 euros. C'est la fondation France Libertés, partie civile dans ce dossier, qui a annoncé cette décision.
Alors que les coupures d'eau sont interdites par la loi, la réduction du débit "maintiendrait un accès sanitaire à l'eau potable et garantirait donc le droit à un logement décent", avait argumenté Saur pour justifier sa décision, selon l'ordonnance. Mais pour la juge, l'exigence d'un logement décent, qui implique une pression suffisante pour l'utilisation normale de ses locataires, "n'apparaît pas compatible avec la diminution du débit d'eau pratiquée" par Saur. "La faiblesse du débit du courant d'eau au sein du domicile (...) constitue un trouble manifestement illicite qu'il convient d'arrêter", insiste-telle.
La société Saur avait réduit le débit d'eau le 14 octobre 2015 dans le logement des deux femmes qui contestaient une facture de 587,65 euros. C'est la fondation France Libertés, partie civile dans ce dossier, qui a annoncé cette décision.
Alors que les coupures d'eau sont interdites par la loi, la réduction du débit "maintiendrait un accès sanitaire à l'eau potable et garantirait donc le droit à un logement décent", avait argumenté Saur pour justifier sa décision, selon l'ordonnance. Mais pour la juge, l'exigence d'un logement décent, qui implique une pression suffisante pour l'utilisation normale de ses locataires, "n'apparaît pas compatible avec la diminution du débit d'eau pratiquée" par Saur. "La faiblesse du débit du courant d'eau au sein du domicile (...) constitue un trouble manifestement illicite qu'il convient d'arrêter", insiste-telle.
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