Nanterre se lève pour son hôpital
Loan Nguyen
Lundi, 9 Mai, 2016
Humanite.fr
Le comité de défense de l'hôpital Max Fourestier organise une « nuit debout » contre la fermeture.
Ils se battent depuis 2011 pour maintenir les services de l'hôpital Max Fourestier à Nanterre (Hauts de Seine), mais depuis quelques semaines leur lutte devient de plus en plus urgente. Suite à la décision prise en mars par l'Agence régionale de santé (ARS) de fermer le service de chirurgie conventionnelle pour le transférer vers l'hôpital Louis Mourier à Colombes, le comité de défense et de modernisation de l'hôpital Max Fourestier redoute une fermeture pure et simple de l'établissement de Nanterre. « Ce passage en force de l’ARS signifie le démantèlement programmé de l’ensemble de l’activité médicale : fin de l’ophtalmologie, de l’ORL, de l’urologie, de l’orthopédie, de l’odontologie, des urgences et de la maternité », dénonce dans un communiqué Jacqueline Fraysse, députée Front de Gauche des Hauts de Seine et et membre du conseil d'administration du Centre d'accueil et de soins hospitaliers (CASH) de Nanterre. « L'ARS nous dit que les patients seront redirigés vers d'autres structures, mais celles-ci sont déjà au taquet en termes d'accueil. Il y a deux blocs destinés à la chirurgie ambulatoire qui ont été installés à grands frais et on nous dit que ce service risque d'être transféré. On est confronté à une immense incompétence en termes de gestion de l'argent public », déplore Marc Guérin, président du comité de défense et de modernisation de l'hôpital Max Fourestier et médecin du sport dans un centre médico-sportif de Nanterre. Pourtant, comme le rappelle la députée Jacqueline Fraysse, « une longue bataille a abouti en juin 2013 à un compromis entre la communauté médicale, l’ensemble des personnels, les élus et les tutelles à un projet d’établissement voté par le conseil d’administration du Centre d’accueil et de soins hospitaliers (CASH) de Nanterre.[...] L’ARS doit s’engager à la mise en oeuvre du projet voté en 2013, dont les Nanterriens et les populations environnantes ont besoin. Si ce n’était pas le cas, la part belle serait laissée aux cliniques privées auxquelles n’ont accès que ceux qui peuvent payer pour se soigner ».
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