mercredi 11 mai 2016

Qui est responsable des violences policières ?

Qui est responsable des violences policières ?

Mercredi, 11 Mai, 2016

Avec Dominique Noguères Avocate et membre du comité central de la Ligue des droits de l’homme,  Alexandre Langlois Secrétaire général de la CGT police et Antoine Guerreiro Secrétaire à l’organisation de l’UEC.

Lors des dernières manifestations, des groupes de casseurs étaient clairement identifiés avant qu'ils ne rejoignent les cortèges des diverses manifestations, que ce soit contre la destruction du code du travail ou Nuit debout. Pire, les policiers ont même parfois reçu l'ordre de se déplacer pour laisser passer des groupes d'activistes violents, clairement identifiés. De même, les policiers sont placés pour transformer l'évacuation de certaines places, en "souricières". Par ailleurs, à la suite de la révision générale des politiques publiques puis de la modernisation de l'action publique, il n'y a plus assez de CRS et des policiers de commissariat sont utilisés pour encadre les manifestations. ils ont l'équipement et le look, mais pas la formation, ce qui est propice à des dérapages. Résultat : des policiers et des manifestants prennent des coups, sont blessés, voire mutilés. Les casseurs, la plupart du temps arrivent à s'enfuir sans être inquiétés. Sur ces dispositifs de maintien de l'ordre, les policiers ne peuvent pas agir d'initiative comme en patrouille habituelle, mais seulement sur ordre. Du coup qui est responsable de ce qu'on appelle : violences policières ?
Au-delà de la haute hiérarchie, c'est bien le pouvoir politique qui est responsable des violences policières et qui se dédouane de ses responsabilités en accusant les policiers et les manifestants de tous les maux, suivant les besoins de communication du moment.


Le gouvernement a-t-il peur des étudiants ?

Depuis le 9 mars des dizaines de milliers d'étudiants sont en première ligne du mouvement contre la loi travail Nous nous rassemblons en assemblées générales, manifestons, occupons des lieux publics....A travers ces actions, c'est pour notre générations l'apprentissage qu'une vraie démocratie est possible. Or, c'est précisément ce qui semble poser problème au gouvernement.
La répression contre les manifestants s'accentue de jour en jour. En mars déjà, les étudiants de Tolbiac et Strasbourg avaient goûté à la matraque et au gaz lacrymogène et plusieurs blessés avaient été à déplorer. Pour la première fois depuis longtemps, des CRS pénétraient dans nos amphithéâtres et salles de cours pour frapper des étudiants mobilisés. Tout au long des mois de mars et d'avril, la pression policière s'est intensifiée. Enfin, un nouveau cran très inquiétant a été franchi lors de la manifestation - autorisée, précisons-le - du 1er mai. Pendant plus d'une heure, des centaines de CRS ont empêché le cortège de poursuivre sa route, selon le parcours déposé. Cet épisode a montré le caractère profondément pacifique des manifestants qui n'ont pas répondu à la provocation.
Précisons-le nous ne sommes pas confrontés à une succession de cas isolés de policiers violents, le même scénario a lieu dans plusieurs villes de France, à chaque journée d'action. L'objectif du gouvernement apparaît clairement : briser la mobilisation par la peu et nous désigner comme la classe dangereuse. Le ministre de l'Intérieur ayant quasiment fait le rapprochement avec les policiers blessés par des terroristes  ces derniers mois.
Une force s'est réveillée en France au printemps et toutes les "lacrymo" du monde ne suffiront pas pour la faire taire. Travaillons donc à la faire grandir !

 

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